Braslavie Bye Bye

Spectacle écrit et interprété par Rachid Bouali, accompagné par Manu Domergue à la musique et par Pascal Lesage à la création lumière. Coproduction le Vivat d’Armentières et la Maison du Conte de Chevilly-Larue.

La Braslavie, c’est un pays imaginaire mais il est tout à fait réaliste.

En bordure de ce pays, dans le petit village de Targa, on croise de drôles de personnages : un tractoriste, la fille d’un fumiste, un culturiste, des utopistes… Tous nourrissent le même rêve… Partir pour l’Italie. Parce que la rumeur dit que, là-bas, les rues sont propres et le travail rapporte…Mais comment tenter sa chance ailleurs quand les pays voisins, d’un commun accord, décident de fermer leurs frontières ?

Qu’à cela ne tienne ! Les villageois de Targa n’ont pas dit leur dernier mot. Certains sont prêts à tout pour mener à bien leur quête, quitte à imaginer les idées les plus folles : s’entrainer au curling, vendre un rein ou encore transformer son tracteur en avion… N’est-il pas humain de rêver d’un ailleurs quand on habite le pays le plus pauvre du continent ?…

Après avoir travaillé autour de la thématique des frontières et de la condition des réfugiés dans mon précédent spectacle « Sans Laisser de Trace… », j’ai voulu poursuivre cette réflexion et parler de la question de l’Europe… Cette Europe disparate qui a aujourd’hui encore du mal à trouver une unité tant les inégalités socio-économiques sont grandes d’un pays à l’autre, qui orne aux yeux du monde sa vitrine de grandes entreprises florissantes et cache son arrière-boutique de grande pauvreté qui alimente, entres autres, les réseaux de prostitution ou les trafics d’organes.

Il est aujourd’hui urgent de parler d’humanité

Bref, cette Europe multiple et contradictoire qui s’organise, se rêve et s’invente chaque jour par le biais de ces habitants. A quoi ressemblera-t-elle dans les prochaines années ? La question se pose… Vers quelle Europe allons-nous ? Dans le train pour l’avenir, l’Europe laissera-t-elle, comme aujourd’hui, une partie de ses passagers sur le quai ?